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40 ans d'ordination presbytérale
Mgr Luc Cyr trace le bilan

2020-10-23
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Texte tiré de la revue Ensemble- Automne 2020

Rédaction: Eliane Thibault

Mgr Luc Cyr avait d’abord songé à être enseignant. Plutôt que de prodiguer de la matière académique aux enfants assis sur les bancs d’école, il a finalement choisi d’instruire les catholiques sur la parole de Dieu. À l’aube du 40e anniversaire de son ordination presbytérale, l’Archevêque de Sherbrooke trace le bilan.

Lors de son ordination, le 29 août 1980, le jeune prêtre de l’époque n’aurait jamais cru que sa vocation le mènerait au titre d’archevêque. Doté d’un sens de l’humour vif et d’une facilité pour le travail d’équipe, Mgr Luc Cyr estime que ces qualités lui ont permis de relever bien des défis. 

« Je dirais que ce sont 40 années de transitions », lance-t-il en énumérant les nombreux changements qui se sont opérés au cœur de l’Église catholique. Que ce soit en paroisse, concernant la formation des futurs prêtres ou pour l’enseignement de la catéchèse qui avait jadis lieu dans les écoles, beaucoup de choses ont changées.

Au fil des années, Mgr Luc Cyr a aussi observé un certain dépouillement de l’Église, notamment en ce qui concerne les ressources humaines et financières.

« L’aspect positif de tout cela, c’est qu’on voit émerger de nouveaux ministères avec l’implication de tout le monde. Il y a une émergence de nouvelles forces vives », ajoute-t-il.

Choisir Dieu

Originaire de Saint-Jérôme et issu d’une famille aux valeurs chrétiennes bien ancrées, monseigneur l’archevêque se souvient du lien qu’il entretenait avec les Frères des écoles chrétiennes. Il a notamment été pensionnaire dans leur école à Montréal-Nord, et l’été, il fréquentait leur camp de vacance de Saint-Jérôme où il aura été campeur, chef d’équipe, moniteur et cuistot.

« Avec eux, j’ai beaucoup appris pour l’animation. Autant l’animation spirituelle que pour le sport et les activités », ajoute-t-il.

Alors qu’il était étudiant au cégep, son esprit d’engagement l’aura poussé à s’impliquer auprès du Club 2/3, la division jeunesse de l’organisme Oxfam-Québec, et ensuite dans le comité missionnaire de sa paroisse.

« Je me souviens que ça avait été la panique générale. Un jeune de 19-20 ans qui se présente pour un comité, c’était rare! Lance-t-il en riant. C’était de belles années, intéressantes, où on accueillait des missionnaires. On avait monté une grosse activité, dans le sous-sol de l’église, qui s’appelait le labyrinthe de la justice. C’était très dynamique! »

Après une brève incursion à l’Université de Montréal en Lettres françaises avec l’objectif de devenir enseignant, l’étudiant s’est vite aperçu que ce n’était pas sa place. Il a ensuite effectué de la suppléance dans une école primaire avant d’obtenir un poste d’agent de pastorale dans sa paroisse.

C’est à ce moment qu’il a fait la connaissance de personnes avec qui il pouvait échanger sur la parole de Dieu. Nourrit sur le plan spirituel, il a commencé à aller à la messe plus régulièrement.

« J’ai combattu pendant deux ans. Je voyais le presbytère sombre, triste. Ça ne m’attirait pas du tout. Je voulais m’engager en Église, mais je ne 

voulais pas m’engager comme prêtre. Le célibat, ne pas avoir de famille, ça me faisait réfléchir », dévoile l’archevêque.    

Soutenu par un frère, il a toutefois réalisé que la vocation n’était pas un simple choix de carrière.

« Il m’a dit que je ne devais pas choisir de devenir prêtre, mais plutôt de choisir Dieu. Je devais choisir de suivre le Christ », ajoute-t-il.

À la fin de ses études au grand séminaire de Montréal, lorsque le doute s’est emparé de lui, ce dernier a choisi de faire confiance. À Noël 1979, il a demandé à Dieu de lui envoyer un signe. La réponse ne s’est pas faite attendre. En mars 1980, l’évêque de Saint-Jérôme, lui annonce lors d’une visite qu’il le sent prêt à devenir prêtre.

« Je me suis dit : Seigneur, je te demandais un signe, mais pas dans l’immédiat! », ajoute-t-il en riant.

Suivre le Christ  

Entre son Saint-Jérôme natal et Sherbrooke, Mgr Luc Cyr en a parcouru du chemin. Que ce soit pour la nouvelle banlieue de la couronne nord de Montréal, en passant par ses études en Italie ou son épiscopat à Valleyfield, monseigneur l’archevêque affirme avoir toujours été au service du Christ.

En poste à Sherbrooke depuis 2011, ce dernier affirme être heureux dans sa vocation. Tout comme les couples doivent travailler pour entretenir la flamme, il mentionne qu’il est important pour un prêtre d’entretenir son intimité avec Dieu.

À l’heure où de moins en moins d’homme choisissent de suivre cette vocation, du moins en Amérique du Nord, Mgr Luc Cyr serait favorable à ce que la prêtrise soit accessible aux hommes mariés.

« Ce que je trouve beau, c’est l’engagement des hommes et des femmes en Église dans des postes de responsabilités. Je trouve cela important », mentionne-t-il.

À titre d’archevêque, Mgr Luc Cyr sait que l’avenir de l’Église est appelé à être différent. Sa devise épiscopale, « Un seul cœur, une seule âme », témoigne toutefois de sa valeur profonde du travail d’équipe qui maintient l’Église en place depuis plus de 2000 ans.

 

Photo: Mgr Luc Cyr, en 1980, peu de temps après son ordination. Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine. P1103_2020-005-14

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