À l’occasion du mois de Ramadan, qui commence cette année le vendredi 28 février ou le samedi 1er mars – selon l’observation de la lune – et qui se terminera par l’Id al-Fitr les 30 et 31 mars, le Dicastère du Saint-Siège pour le dialogue interreligieux a récemment publié un message intitulé « Chrétiens et Musulmans : Ce que nous espérons devenir ensemble ». Le cardinal George Jacob Koovakad et Mgr Indunil Kodithuwakku (respectivement préfet et secrétaire du Dicastère) y soulignent que le mois sacré du Ramadan (et de l’Id al-Fitr) de cette année est unique dans la mesure où il coïncide avec le temps chrétien du Carême.
« Ce temps de jeûne, de prière et de partage est certainement une occasion privilégiée pour se rapprocher de Dieu et renouer avec les valeurs essentielles de la foi, de la compassion et de la solidarité » – extrait du message du Dicastère pour le dialogue interreligieux.
Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire islamique : se terminant par la « fête de la rupture du jeûne », ses journées sont caractérisées par l’abstinence de toute nourriture, de toute boisson, de consommation de tabac et d’intimité sexuelle, de l’aube au coucher du soleil. C’est un devoir, l’un des cinq « piliers » de la foi islamique, mais il est également considéré comme un privilège par les personnes de confession musulmane pieuses, c’est-à-dire comme une occasion de se rapprocher de Dieu en renonçant au confort ordinaire, en s’engageant plus intensément dans la prière et en passant du temps de qualité avec la famille et les amis pendant les repas du soir et d’avant l’aube, qui sont souvent copieux. Les personnes musulmanes croient que le Coran lui-même a été révélé pendant le Ramadan, d’où la coutume de lire le texte sacré avec encore plus d’ardeur durant ce temps-là.
À l’occasion du chevauchement exceptionnel du Carême et du Ramadan en 2025, nous espérons que les efforts de compréhension et de rapprochement interreligieux trouveront de nouvelles opportunités d’enrichissement mutuel.
