Dès le 2 décembre prochain, la traditionnelle prière du « Notre Père » ne sera plus récitée de la même manière. Une nouvelle version, approuvée par les évêques catholiques du Canada, sera en vigueur afin d’éviter la confusion autour du combat spirituel en lien avec le Mal.
Pour mieux comprendre cette nouvelle formulation
La formulation actuelle, qui est utilisée depuis 1966, n’est pas fausse en soi. Toutefois, elle est mal comprise par plusieurs. Puisqu’il n’est pas nécessaire de connaître le sens sémitique pour prier la prière de Jésus, il a été décidé d’améliorer et d’ajuster notre compréhension de son sens profond.
Ce qui laissait sous-entendre, pour certains, que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, est remis dans une compréhension plus juste de la manière dont Jésus lui-même a combattu le Mal. La nouvelle traduction « Ne nous laisse pas entrer en tentation », enlève l’idée que Dieu lui-même puisse nous soumettre à la tentation.
En utilisant le verbe « entrer », la prière fait référence à Jésus au jardin de Gethsémani : « Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26, 41). Ainsi, l’idée reprise du terme grec est celui d’un mouvement, comme on va au combat : un combat spirituel.
On se rappelle notre Seigneur Jésus dans son affrontement déterminant avec le prince de ce monde où lui-même il s’est tourné vers son Père en gémissant : « Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi » (Mt 26,39).
Puisque nous ne sommes pas au-dessus de Jésus, notre maître et Seigneur, il est d’autant plus juste de s’unir à l’orientation profonde de sa prière dans nos moments de combat spirituel.
Nous demandons donc au Père, unis à Jésus, de nous aider en nous fortifiant pour que nous n’entrions pas dans les tentations de ce monde qui nous couperaient de notre union à Lui et de l’accomplissement de sa volonté dans notre vie.
Informations tirées des notes explicatives fournies par la CECC et de l’Office national de liturgie.