Goto main content

Partir aider et revenir transformée

 

Imaginez, neuf adolescentes qui ont grandi dans l’abondance et qui se retrouvent durant 11 jours en plein coeur du Kenya. Voilà l’expérience que j’ai vécue avec neuf élèves du Collège François-Delaplace de Waterville via un programme qui permet d’explorer les causes profondes de la faim dans le monde, de la pauvreté et du manque d’éducation.

« C’est une rare occasion de visiter ce coin de pays en plus d’aider des personnes », résume Monika, l’une des neuf participantes. 

C’est grâce au Mouvement UNIS qu’elles ont pu effectuer leur bénévolat dans le village de Kipasan. Du 27 février au 11 mars dernier, elles ont creusé les fondations d’une école primaire et contribué  au transport quotidien de l’eau pour des familles.

Là-bas, les femmes doivent parcourir plusieurs kilomètres par jour afin de se procurer l’eau nécessaire à leurs tâches quotidiennes.

« Maintenant, je pense à diminuer mon utilisation de l’eau à tous les jours », raconte Alexa, une autre participante.

« Je réalise à quel point on est chanceux de pouvoir aller à l’école et d’avoir accès à l’eau potable facilement », ajoute Arianne.

Sur place, nous avons côtoyé des enfants d’écoles primaires et des élèves du secondaire qui de toute évidence étaient très heureux d’avoir l’occasion de fréquenter un établissement scolaire. Pour les jeunes Kenyanes, cette opportunité est d’autant plus importante puisque cette éducation leur permet de choisir une carrière plutôt que d’être mariée dès l’âge de 14 ans.

« Ta perspective des choses change beaucoup une fois que tu reviens à la maison », mentionne Ylan.

Soins de santé

Nous avons également visité un hôpital dont les membres du personnel réclament la participation des patients pour leur guérison. Que ce soit par une attitude positive, l’intégration d’exercice dans la routine ou autres comportements qui peuvent aider la guérison, le patient doit s’aider.

Dans ce village rural, utiliser les soins hospitaliers se fait en dernier recours. La population tente d’abord de se soigner grâce à des plantes médicinales.   

Agriculture

Nous avons parcouru de nombreuses plantations. Ici les paysans produisent peu de déchets puisqu’ils consomment majoritairement ce qu’ils récoltent.

Au marché public, les paysans vendaient leurs récoltent. Pour nous, Nord-américains, il était un peu déconcertant de voir les fruits, légumes, céréales, légumineuses, animaux vivants, vêtements et chaussures tous entremêlés au sol.

« Il faut juste ouvrir notre esprit et s’attendre à des choses qu’on ne voit pas à tous les jours », lance Léajeanne.

Safari et rencontres

Difficile de passer par le Kenya sans s’arrêter durant une journée pour effectuer un safari. Dans ce paysage digne des films hollywoodiens, nous étions toutes frappées par l’équilibre qui semblait régner entre toutes les espèces animales présentées sous nos yeux.

Au-delà de ces paysages, que dire de ces gens et de l’accueil qu’ils nous ont offert.

« Ils avaient toujours le sourire accroché au visage. Ils nous saluaient tout le temps. C’était gratifiant », ajoute Léajeanne.

 

Ces  nombreuses rencontres étaient si nourrissantes pour l’âme. Des partages remplis d’humanité et de reconnaissance des uns et des autres.

Des échanges incroyables ont eu lieu  avec des membres du  peuple Masaï. Ils nous ont permis d’apprendre plusieurs coutumes et mœurs de cette population si riche d’histoire.

« Ce voyage m’a apporté beaucoup personnellement. Venir en aide aux gens, c’est la plus belle chose que tu puisses faire », souligne Mayane.

« Plus tard, c’est certains que j’aimerais décrocher un emploi qui me permettrait d’aider mon prochain », renchérit Aurélie.

 Pour ma part, je n’oublierai jamais les sourires magnifiques, les regards et les câlins des enfants. Ces petits êtres attachants nous remplissaient d’une joie profonde et étaient heureux de la moindre attention que nous leur portions.

« Ce voyage reste une des grandes expériences de ma vie tant au plan personnel que professionnel… J’ai créé des liens encore plus forts avec mes élèves », déclare Audrey, une enseignante qui participait elle-aussi au projet.

Les constats sont nombreux : malgré la pauvreté observée les gens sont heureux, accueillant, chaleureux et reconnaissant. Il devenait facile tout d’un coup de se concentrer  davantage sur les autres que sur soi-même, de choisir l’essentiel plutôt que l’accessoire et de relativiser nos petits problèmes personnels.

Ce voyage nous a appris que pour changer le monde, il faut d’abord se changer soi-même…

Sylvie Pelletier

Animatrice de vie spirituelle et communautaire

130, rue de la Cathédrale
Sherbrooke (Québec)  J1H 4M1

Téléphone  : 819 563-9934
Télécopieur : 819 562-0125

© 2021 Diocèse de Sherbrooke, Tous droits réservés.